« Un rayon de soleil, Dort sur tes cheveux longs… »
Il est 9h00 ; le radio réveil se déclenche sur cet air de William Baldé. Le rythme entrainant de cette chanson met tout de suite Clara de bonne humeur.
Nous sommes le 10 août et le soleil filtre à travers le volet. La fenêtre entrouverte laisse passer la douceur d’une matinée d’été en Provence.
Clara, en nuisette sur son lit se réveille lentement et seule, une fois de plus. C’est sa première journée de congés qui débute. Pour se détendre, Clara a décidé de passer la journée sans contraintes. Aujourd’hui, pas de travail, pas de tâches ménagères, pas de courses, ni de téléphone…aujourd’hui, elle s’occupe d’elle et se fait plaisir, direction la plage ! Certes, il lui faudra faire quelques kilomètres en voiture mais c’est le prix à payer pour sentir le soleil caresser son corps.
Allez debout ! Clara file à la salle de bain. Elle se prélasse dans son bain après la séance d’épilation. Il faut souffrir pour être belle, oui c’est vrai mais après avoir démarré ainsi la journée, elle mérite bien un bain. Elle plonge son corps nu dans l’eau chaude, sous la mousse. Elle imagine sa journée, sous le soleil. La tiédeur délasse son corps ; elle se sent bien. Elle a envie de caresses, de douceur. Elle rêve à un bel inconnu, un homme rien que pour elle, dans son bain, avec elle. Sans s’en rendre compte, sa main glisse sur son corps. Elle est perdue dans ses fantasmes.
45 minutes de route pour atteindre la plage…Il est maintenant 11 heures et la température doit allègrement atteindre les 33°C ! Clara se voit déjà sur sa serviette, le corps humide après la baignade, à dorer au soleil. Le seul bémol ? Une fois de plus elle n’a personne pour lui étaler sa crème solaire, personne pour lui faire des compliments sur son maillot ou sa fine silhouette… NON ! Aujourd’hui, ce n’est pas le jour à se lamenter sur son sort. Elle est seule, qu’à cela ne tienne, elle pourra rêver tranquillement, rester sur la plage tant qu’il lui plaira et même, derrière ses lunettes de soleil, en profiter pour regarder discrètement les hommes autour d’elle.
11h45 Ca y est, c’est le moment tant attendu !
A peine le temps de garer la voiture et jeter sa serviette que Clara court se jeter à l’eau.
Son plaisir n’est pas tant de se baigner mais juste se mouiller et aller s’allonger au soleil pour faire dorer sa peau encore si claire. Elle a mis son plus joli maillot, un deux pièce rouge et blanc, dos nu, avec un bas échancré.
Mais de retour sur sa serviette, elle regarde son tube de crème et, la réalité la rattrape. Elle ne peut s’empêcher de laisser couler une larme ; elle ne s’en autorisera qu’une !
Elle attrape le tube et entreprend de s’étaler elle-même l’objet de sa déception.
Plus loin, à quelques mètres d’elle, un homme l’observe discrètement.
Il se dit que cela fait longtemps qu’il n’a pas vu une si jolie femme. Mais quel homme peut laisser ainsi sa compagne, seule, par une si belle journée ? A moins que, peut être… Non, cela semble impossible ! Serait-elle célibataire ?
Il se prend à rêver ; à rêver d’elle… Dans ses songes, il irait la rejoindre, lui proposerait son aide afin d’étaler son écran solaire et en profiterait pour engager la conversation.
Sa timidité habituelle l’empêche de faire une telle chose. Si son mari arrivait entre temps ? Si il ne lui plaisait pas ? Si elle le repoussait de façon devant tous les vacanciers ?
Et après tout, pourquoi pas ? A 35 ans, il est temps qu’il se lance…
Il se lève et avance vers elle. A peine arrivé près d’elle, il peut sentir son parfum, envoûtant ! Il se baisse délicatement.et prend sa voix la plus douce pour lui dire « Bonjour mademoiselle ».
Elle lève les yeux vers lui et il lui semble tout à coup que son cœur va cesser de battre. Juste devant elle, se tient un homme grand, brun, les yeux verts, plutôt beau garçon. Son esprit est traversé d’un éclair, et si il l’abordait car elle lui plaît, et si il lui proposait d’étaler sa crème ?
Non, il doit juste vouloir un renseignement !
Lorsqu’elle entend « Voulez-vous un peu d’aide avec votre crème solaire ? » ; il lui semble que le sol se dérobe sous son corps. Jamais, même dans ses rêves les plus fous, elle n’avait imaginé pareille situation.
Il est 13h00, le soleil est brûlant, la plage est noire de monde, des enfants crient en jouant au ballon ; pourtant, à cet instant, il lui semble qu’ils sont tous deux seuls au monde.
Tout à coup, elle se rend compte que, perdue dans ses pensées, elle ne lui a même pas répondu : « Euh… oui je veux bien, merci ! » Elle aurait aimé lui dire plutôt : « Je n’osais pas l’espérer » mais retiens ses mots.
Il s’assoit alors près d’elle et attrape le tube de crème.
Il en met un peu dans le creux de ses mains et la regarde, allongée sur le ventre.
Délicatement, il pose ses mains sur elle.
Son corps lui parait extrêmement sensuel. Elle est grande, mince, brune, avec de longs cheveux frisés. Elle doit avoir environ 30 ans.
Sa peau est chaude, ses cheveux humides sentent bon le monoï. Un sentiment de bien être envahi son corps.
Elle sent la douceur de ses doigts sur son dos. Ses mains semblent à la fois fortes et douces. Tendue au début, elle sent peu à peu tous ses muscles se relâcher. Elle se laisse aller sous les mains de cet inconnu.
Elle sent ses doigts sur son cou. Ils redescendent doucement sur ses épaules. Il lui demande son prénom. Lui s’appelle Christophe.
Ses doigts glissent jusqu’au bas de son dos, sur ses hanches. Plus aucun mot ne sort de leurs bouches. Ils profitent de l’instant présent. Comme si le temps était suspendu. De temps en temps, elle a l’impression que ses mains tremblent.
Il remarque la cambrure de ses reins et de ses fesses. Il meurt d’envie de les caresser.
Clara se retourne ; elle veut absolument le retenir et tente de poursuivre la conversation. La tâche est compliquée car elle est troublée par son regard. Les yeux bleus de Clara sont plongés dans les yeux verts de Christophe. La discussion n’a plus aucune importance, les temps de réponses s’allongent ; ils se sentent seuls sur cette plage.
Petit à petit, ils se rapprochent l’un de l’autre. Leurs mains se frôlent, leurs doigts s’entrelacent.
C’est Christophe le premier qui se laisse aller à ses désirs, il approche ses lèvres de celles de Clara et l’embrasse tendrement. Elle lui rend son baiser, s’approche doucement de son oreille et lui murmure un « Merci pour la crème ». Bien sûr, ce n’était qu’un prétexte pour être un peu plus près de lui. Elle remarque son parfum ; doux et viril comme lui.
Elle va se lover dans ses bras, la tête sur son torse nu. Elle respire profondément afin de ne jamais oublier cette odeur, cet instant.
D’abord surpris, Christophe referme enfin ses bras sur ce corps tant désiré. Il caresse ses cheveux et l’embrasse tendrement dans le cou. Il fait courir ses doigts sur son corps ; elle couvre son torse de baisers.
La plage se vide peu à peu, le soleil faiblit.
Il est 22h, ils ont passé l’après midi serrés l’un contre l’autre, sans relâcher leur étreinte. La plage est maintenant vide ; il fait sombre.
Délicatement, Christophe tire sur le cordon du maillot de Clara. Celui-ci se détache, laissant apparaître sa poitrine.
Elle n’oppose aucune résistance, et se laisse aller.
Leurs corps se frôlent, s’enlacent, leurs mains se caressent. Plus aucune limite ne s’impose à eux.
Il pose ses lèvres sur ses seins, ronds et fermes. Sa peau est douce… Ses mains se glissent entre ses cuisses ; il fait glisser ce morceau de tissu si petit mais qui cache tant de choses. L’humidité de ce corps fini de le convaincre qu’à ce moment précis, elle le désire autant qu’il la désire.
Elle sent ses caresses. Cela fait une éternité qu’un homme ne l’a pas touché de la sorte, si délicatement. Elle se surprend même à entrouvrir ses jambes. Elle descend son maillot de bain afin de le voir totalement nu. Leurs caresses se font plus intimes. Il l’embrasse, dans le cou, sur les épaules, les seins sur lesquels il s’attarde, le ventre, le creux des reins. Il pose ses lèvres sur son sexe lisse et laisse aller sa langue. Ils ne contrôlent plus rien. Seul le plaisir les guide. Des frissons envahissent le corps de Clara tandis qu’elle saisit le sexe de Christophe. Elle le glisse alors dans sa bouche et le sent la serrer tout contre lui.
Leurs respirations se font plus fortes. Leurs corps se mélangent.
Allongés dans le sable, ils s’offrent l’un à l’autre, sans penser au lendemain, sans se poser aucune question…